Les métiers de la création furent bouleversés au moment de l’apparition de l’outil informatique. De nombreux métiers disparurent d’un coup car l’ordinateur offrait la possibilité de faire la même chose et beaucoup plus rapidement. On peut imaginer que l’IA produise le même phénomène. Toutefois, il faut rester prudent sur la place que l’IA aura dans les métiers de la création. Tout comme le code, elle deviendra un outil qu’on s’approprie, qu’on déforme, qu’on influence sans pour autant supplanter le concepteur et sa conscience. C’est en tout cas ce qu’il faut espérer
Deux scénarios pourraient se produire. Dans le premier, les professions créatives garderaient le contrôle sur les IA et s’efforceraient (car ce sera un effort, il faut bien l’avouer) de ne pas leur laisser “faire le bon choix” sans esprit critique.
En cas de “laisser faire”, un deuxième scénario (catastrophe ?) est envisageable. Une IA pourrait “apprendre” une telle quantité d’informations sur le fonctionnement intellectuel et l’histoire des cultures esthétiques des êtres humains qu’elle se mettrait à créer ses propres éléments de fonctionnement (langage, structure de pensée…). Éléments que l’être humain serait incapable de discerner et/ou de comprendre mais qu’il trouverait fascinants. L’IA prendrait alors le meilleur sur l’humain et chercherait ensuite à le surpasser. La créativité biologique ne ferait alors plus le poids face à cette fulgurance technologique, et l’être humain se verrait contraint de simplement “nourrir” cette IA pour l’éternité. Mais là, on joue à se faire peur, non ?
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